lundi 12 décembre 2011

Pouce 747 pour Jakarta : rogntudju

Jakarta

Rejoindre la ville de Padang ne prend qu’une heure mais vu que mon visage tourne au vert à chaque virage, celle-ci me semble interminable. Je m’installe dans une petite maison d’hôte et dors pendant environ 2 jours, le temps de reprendre du poil de la bête. Au début inquiet que ce ne soit la malaria où une saloperie du genre, je me rends vite compte que ce n’est qu’une overdose de fatigue couvant depuis la Malaisie autant qu'associée aux brusques changements de température.


En effet depuis une vingtaine de jours, il faut que je me fasse violence pour aller voir le monde, sans quoi je m’assieds sur un bout de trottoir et regarde les bagnoles passer pendant des heures, à la manière d’un bovin.  Peut-être est-ce également dû à la courte distance me séparant du territoire final, un peu comme quand l’on a envie de pisser depuis des heures et qu’une fois arrivé à 400m du soulagement, la pression se fait intenable.

La plage principale de Padang : on voit presque le sable

Je rage un peu de cet arrêt forcé qui me fait manquer l’île de Mentawai et ses fameux hommes fleurs, rendus célèbres par chez nous grâce au passage de Timsit sur ce fameux caillou dans une émission à succès.

Après une dernière journée faite de sifflage de noix de coco devant des plages couvertes de déchets, je prends la route de Jakarta et traverse donc le sud-Sumatra jusqu’à Palembang avant d’attraper le ferry un peu plus loin. C'est d'une beauté à pleurer. Temples animistes et Krakatoa plus tard, me voilà sur l’île de Java, bien plus habituée à la présence étrangère.



On m’avait prévenu : ne perd pas de temps dans la capitale. Maintenant je comprends pourquoi ! Je crois que je n’ai vu bled principal plus laid depuis Bucarest. Une misère importante, du béton partout et mon humeur massacrante pour me tenir compagnie : wouhou, ça fait envie.

Malgré cela, je reste toujours aussi étonné de la qualité de la nourriture qui compte comme l’une des plus fines jusqu’ici. Du saté au nasi goreng en passant par le durian, je pourrais passer mes journées à manger vu qu'un plat ne coûte que 60-75 cents.

Le monument central de Jakarta...


De plus, l’extrême bienveillance des habitants envers les occidentaux est surprenante et je fais mon possible pour rester agréable et poli à chaque nouvelle rencontre (environ toutes les 45 secondes). Tâche ardue vu mon envie inexplicable de noyer des chatons et de molester des vieilles femmes sans défense ( je crois que vous commencez à comprendre que je suis de mauvais poil).

Hop, direction Nogyakarta. Surnommé Jogja, la cité est sur-touristique et à l’image du Vietnam, on vous hèle tous les 2m pour vous prendre en pousse-pousse. Je me la joue donc à l’irlandaise, accoudé à une table de gargote avec un aneka juice (sorte de milk-shake) à la main en grommelant.



Le coin doit sa renommée au Kraton, le palais du Sultan, au volcan Merapi (qui est bel et bien à Java et non à Sumatra, j'ai fait une bourde sur le précédent billet) et évidemment au temple bouddhiste de Borobudur, le plus imposant au monde que j’essaye de me convaincre d’aller voir malgré le coût important du ticket et mon envie d’inertie.

L’île de Bali n’est plus bien loin et constituera ma dernière étape avant la terre promise. En espérant retrouver mon extraordinaire jovialité et mon formidable dynamisme d’ici là !

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire