samedi 11 juin 2011

Transylvain de passage


J’ai fait mon temps à Timisoara et il est l'heure de se remettre en mouvement. Dilemme, comme cité auparavant, mon genou est visiblement en colère contre moi et après avoir péniblement parcouru 500m, celui-ci me rappelle à l’ordre. Que faire ? Forcer et risquer de rentrer à casa dans une semaine ou opter pour la facilité et prendre le train ?

 Joueur de scie dans la rue principale de Sibiu

Je vote à main levée en faveur de cette dernière option mais croyez-moi, je le paie très cher. En effet, pour parcourir les 200 km me séparant de ma prochaine étape, je ne mettrais pas moins de 8h30 ! On m’avait déjà parlé du côté folklorique des transports d’Europe de l’Est, et je n’ai pas été déçu.

 Parties d'échecs avec parieurs

Outre le poivrot assis en face de moi qui ronfle comme un camion, distillant au passage une sympathique odeur d’eau de vie, j’ai été au cœur des échanges entre voyageurs et personnel. On discute, on rigole, on s’échange victuailles et blagues vaseuses, on file discretos un bifton au contrôleur quand on n’a pas de billet… et j’en passe. Une petite vieille me fait la conversation tandis que je réponds poliment « Da » à chaque fois qu’elle s’arrête. Ca durera plusieurs heures et je n’ai bien sûr pas compris un traître mot mais c’était sympa.



Me voilà donc en Transylvanie, à Sibiu, l’une des villes les plus visitées du pays et coup de chance, j’arrive pile au début du festival de théâtre de la ville. Bon, les spectacles gratuits sont assez maigres et le prix des performances payantes sont tout simplement une insulte aux salaires roumains. Je fais donc l’impasse, profite des monuments magnifiques de la ville et de quelques concerts de groupes locaux : comme Iris, qui, sans moquerie aucune, m’a fait largement penser à Dousseur de Vivre.



L’attitude des gens à mon égard est assez bienveillante : si il pleut, on m’offre un imper ; si je suis perdu, on m’aide volontiers ; bref, aucun problème de ce côté. Si ce n’est qu’avoir le malheur d’allumer une clope au milieu d’un parc me vaut en général 5 à 6 demandes, que manger la moindre chose attire les pigeons et les moineaux par dizaines (et agressifs les bestiaux en plus !), et que les inévitables chiens errants sont omniprésents et plus ou moins amicaux. Mais faisons fi de ces petits désagréments qui au final contribuent à l’atmosphère incomparable du pays.

 Musiciens écossais affrontant la pluie

Après quelques jours, mon genou cesse de gémir et je reprends la route en direction de Brasov, ancien fief de l'ordre teutonique, croisant au passage les inévitables calèches pleines de fourrage. 



Pas modeste pour un sou, le bled s’offre des lettres hollywoodiennes et affiche à l’évidence un patrimoine fort riche. L’église noire, la tour blanche et les nombreux bâtiments en font un point incontournable pour tout bon touriste qui se respecte. 

 Hallebardiers roumains

La prochaine cible se trouve être la ville de Bran, ou se trouve le château ayant inspiré le personnage de Dracula. Ca promet !

 Randonnée dans les carpates

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