vendredi 18 novembre 2011

Krabi & co : sprint jusqu'à la frontière malaisienne



Un dernier tour d’un Bangkok que je ne reverrais probablement jamais dans cet état, un signe de la main à mon adorable hôte thaïlandais Toom et me voilà sur la route du sud à chercher comment passer au travers des dernières voies inondées. 

Les convois embarquent principalement des sinistrés et je ne me vois pas en virer un en gueulant : « salaud de pauvre, t’avais qu’à t’acheter des pilotis ». De fait, je me dirige vers la gare où tous les trains dans ma direction sont annulés puis vers la station de bus sud que je découvre à moitié immergée…. Là l’option est toute désignée mais prendre l’avion ne faisant pas parti de mes plans, je me débrouille pour dégotter un car-tank à touristes après avoir écumé quelques agences.

Un sanctuaire thaï


La sensation est étrange : je porte un pantalon tâché de peinture (souvenir du helpx à Luang Prabang), des bottines à moitié mortes, un t-shirt troué d’une marque de bière laotienne et cerise sur le gâteau je dégouline de sueur. Imaginez la trombine du chauffeur de bus et des voyageurs en D&G quand je prends place à leurs côtés : c’est bien simple je fais peur à tout le monde et bizarrement le seul siège libre se trouve être celui à côté du mien.

C'est joli non ?


Je débarque non loin de Surat Thani et fonce vers Krabi situé sur la côte ouest. Foncer est le mot puisqu’il ne me reste déjà plus que 5 jours avant de me retrouver en situation irrégulière. Mais c’est déjà une autre Thaïlande qui s’offre à moi, beaucoup plus touristique, moins sympa et bien plus chère. Les îles paradisiaques n’attirent pas forcément un public très agréable, ça me rappelle un peu Odessa sur ce plan.

Plage-port d'Ao Nang avec les "long-tails boats"


La plage d’Ao Nang, d’où l’on peut embarquer pour Koh Phi Phi et Koh Lanta (oui, je sais oui), devait être magnifique avant. Que l’on s’entende bien, c’est toujours joli mais la quantité de détritus et d’attrape-couillons parvient à vous faire haïr l’endroit. La route n’est qu’à quelques mètres de l’eau qui est elle-même couverte de « bateaux longues-queues » pour occidentaux ; les vendeurs de « costoume » vous cassent les bonbons à tous les coins de rue avec cette détestable technique du « jeteserslamainetjenetelarendquesitumachètesuntrucouquetumenvoiesvigoureusementchier ».

C'est le printemps !


Bref, c’est aussi dépaysant que la côte d’azur au mois d’août et je mets donc les bouts vite fait en direction de la Malaisie. Je suis toutefois un peu frustré de cette maigre quinzaine passée ici, j’ai l’impression de partir sans connaitre réellement le pays  et il faudra donc définitivement que je revienne, ne serait-ce que pour voir Chiang Mai où les îles réputées moins touristiques comme Koh Kood.


Après un bref arrêt à Hat Yai, je passe la ligne sans difficulté et prend le sentier de Kuala Lumpur en évitant Penang qui d’après les rumeurs disposerait d’une atmosphère similaire aux îles que je viens de quitter. Mort aux plages donc et place aux buildings. Mes premiers pas dans le pays sont assez étonnants : après avoir passé un bon kilomètre de bidonvilles, je découvre un pays ultramoderne avec autoroutes à 4 voies, toilettes avec du papier (ben oui, après 3 mois de jets rince-culs ça surprend), et de vastes étendues d’habitations flambant neuves.


 


Comme me l’annonçait déjà la pointe sud de la contrée précédente, les citoyens d’ici sont à majorité musulmane et les hommes portent fièrement la barbe avec le chapeau tandis que les femmes sont toutes voilées. Alors c’est vrai que mon crâne de blond ne passe pas inaperçu et entraine une certaine méfiance de la part des autochtones. Il est difficile d’obtenir des réponses aimables, m’invitant ainsi à me la fermer mais ce qui est un brin dérangeant est véritablement le rapport à la gente féminine.

Du building neuf en veux-tu en voilà

 
Non pas que je déambule avec des yeux de pervers en soulevant les burqas des filles mais il arrive qu’accidentellement les regards se croisent un court instant. Le drame. Elles fuient alors à moitié et la testostérone alentour me foudroie des pupilles… Pour l’heure, la seule solution à ma portée est de me balader tête en l’air, entrainant bien sur toutes sortes de dégâts allant de la simple chute au carambolage sur trottoir auxquels s’invitent tous les vendeurs de victuailles.

La grande mosquée


Une fois arrivé dans la capitale, cette facette stricte s’assouplit un peu et la cité présente un multiculturalisme impressionnant. Des hindous, des chinois, des européens, des bangladais arpentant des rues bordées de temples et d’églises avec au centre une immense mosquée. On dirait un mélange entre Astana et Shanghai. 

Le temps est à la pluie mais également à la découverte des terres du Sultan Mizan Zainal Abidin. Plus de détails sur Kuala Lumpur dans une semaine !

1 commentaire:

  1. Salut a toi Sylvain, c est Bertrand (recontre au Kazakstan), j ai donc mna reponse a ma question ... oukcekile ! Tu as pris un peu d avance sur mois, mais il faut dire que je me suis vraiment eternise en Chine. J attend tes tuyaux, surtou du komenkivafair pour rejoindre l australie en bateau stop !

    A bientot

    www.fire-traveler.com

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