samedi 16 juillet 2011

Kiev : en crise


Après d'agréables moments en compagnie des "L'vivois", je prend la route de la capitale et m'essaye au fameux Parkplatz dont tous les expatriés rencontrés me louent les vertus culturelles. Il s'agit effectivement de la 3ème classe des trains de nuit, une sorte de bétaillère contenant 50 à 60 couchettes où il fait une chaleur à crever. Quand vos narines s'habituent enfin à cette suave odeur de sueur, il est temps de partager avec les voisins. Paf, chacun s'échange à boire et à manger pour ripailler jusqu'à pas d'heure. Vu que les trajets durent entre 10 et 20 h, autant meubler de façon conviviale.



Après avoir péniblement réussi à dormir 2 heures, je débarque à Kiev et m'enfonce dans le métro. Musique d'opéra et chandeliers dans tous les coins avec de vrais morceaux de féérie dedans, on se croirait dans un film du début du siècle dernier. Je reviens à moi et découvre une ville fort sympathique, qu'elle est chère mais qu'elle est bien jolie.



Des formidables bulbes orthodoxes à la Place de l'indépendance en passant par les plages improvisées au bord du fleuve Dienpr, c'est un vrai bonheur d'y vadrouiller, même si les nombreuses collines de la vieille ville sont une plaie sous 35°. Remarquez, ça a un petit côté San Francisco.



Gangs de bikers tatoués, bimbos, grosses bagnoles aux vitres teintées sont monnaie courante. De même que le tourisme sexuel qui à la longue est franchement insupportable. 75% des touristes sont des hommes seuls, français, allemands, anglais, américains, venus uniquement pour la chair ukrainienne. C'est à vomir.



Je prévois de joindre Odessa Lundi avant de filer vers Moscou mais un problème de taille se présente à moi : je n'ai pas envie de le faire en stop... Après 3 mois de lever de pouce, c'est devenu comme une routine, comme prendre le RER pour aller bosser la semaine et ça me déplaît. Si. Le second point étant la dépendance constante à l'autre qui ne me gênait pas au début mais que je ressens comme un frein à ma liberté de mouvement. Bref, c'est la crise et ça pourrait bien chambouler tous mes plans.



Le truc c'est qu'utiliser les transports ne me botte pas non plus... je vais finir par acheter une vieille trafanelle soviétique et me taper le tout en solex comme 2 californiens rencontrés quelques jours plus tôt.


Comme dirait un crétin de mon précédent boulot : "c'est une période charnière". Plus d'informations dans une semaine.

2 commentaires:

  1. C'est blog excellente, Silva! J'espere que tu as un bon voyage!

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  2. "Une période charnière" .... très très bon ! Fais gaffe aux complots ;)

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