samedi 30 juillet 2011

Direction Moscou avec détour par le Japon

 Cathédrale Basile-le-Bienheureux

Mon petit bonus mer noire étant terminé, je me remet en route avec pour destination la Russie, plus précisément Moscou. Mon itinéraire de base ne prévoyait pas un passage par la capitale mais la curiosité l'emporte sur le reste, donc pouf : direction le nord-est.

 Toru

Lors de ma remontée du territoire ukrainien je retrouve Toru, globetrotter japonais enjoué et business man sur le devenir qui m'invite à rencontrer ses hôtes : Serghei et Elina. Ces derniers ont plus de la soixantaine et vouent une passion sans faille à l'archipel.
Après une discussion somme toute très cordiale autour d'un poivron farci, je suis convié le lendemain à une cérémonie du thé. Voyant cela comme une sorte de meeting Lipton Yellow, j'accepte en me disant mesquinement que j'aurais l'occasion de me désaltérer pour pas un rond.



Ceci fait, je rejoins les compères à l'heure dite et suis le mouvement. Nous entrons dans un immeuble datant de l'ère soviétique puis dans un appartement couvert de motifs et ornements nippons. Nous prenons place sur des tatamis et me voilà à genoux en train de saluer coudes pliés des ukrainiennes en habits traditionnels japonais.

Evènement d'importance si il en est puisque le rituel auquel j'assiste n'est pratiqué que par quelques dizaines de personnes dans le monde tout au plus, le sérieux est de rigueur. Après avoir fait une connerie où deux, notamment asperger par inadvertance la maitresse de cérémonie avec une sorte de marron poudreux, je pars en les remerciant de ce moment assez irréel et ô combien plaisant.


 Saint-Sauveur

Je tue la journée restante à jouer aux cartes avec des inconnu(e)s dans un parc puis me dirige vers la frontière russe à la date prévue par mon visa. La traversée se fera sans problème et en compagnie de Victor, humble travailleur moscovite. Une fois encore impossible d'y couper, vodka locale et nourriture à volonté, le refus n'est pas permis. J'ai donc la panse pleine et les yeux opaques quand la trombine du garde-barrière se pose sur nous.



Une fois de l'autre côté, le dépaysement n'est pas de mise puisque les décors sont sensiblement similaires à l'Ukraine mais une chose me frappe : les gens sourient ! J'ai été habitué aux expressions froides durant un mois et le changement fait plaisir à voir. Les derniers kilomètres me séparant de la mythique ville rouge me font penser au film de James Bond dédié à la mère-patrie.



Une fois sur place, je cherche de suite un hôte pour la nuit. Vu que je suis dans la cité la plus onéreuse au monde niveau logement, je préfère éviter les auberges. Malheureusement pour moi les vacances sont là et il m'est impossible de trouver quelqu'un disposé à me faire ce plaisir. Je me met alors en quête d'un bout de ruelle calme, sans succès... des sans-abris partout, c'est affolant. Je finirais finalement la nuit dans un boui-boui qui me coutera quelques roubles.


Le lendemain place à l'exploration : c'est sincèrement magique. Si on fait fi de la cohabitation assez insupportable des supers-riches et des désœuvrés, on apprécie le côté enchanteur du centre-ville : de la cathédrale de Basile-le-bienheureux surplombant la place rouge aux nombreuses ruelles bordées de cafés dans un style finalement très ouest-européen.

 Etoile au sommet et emblèmes communistes à outrance

On croise des marié(e)s et leur limousine toutes les 20 mn, couvrant le Kremlin de tissu blanc. Difficile de réaliser que l'on se tient sur l'ancienne place forte du fameux Oeil de Moscou, encore plus du quartier-général du communisme puisque l'agglomération est plus moderne que Paris et respire l'ultra-capitalisme.

 Le Goum

Je ne sais pas encore quand je partirais vu qu'il me faut un billet pour le fameux trans-sibérien afin de rejoindre Omsk, en Sibérie justement. L'exploration de la région mérite bien quelques jours, si tant est que mon portefeuille puisse le supporter.

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